Marcel THOMAS
Je suis né le 17 septembre 1925 dans une famille ouvrière de gauche, communiste.
Mon père était papetier et ma mère gantière.
Je fréquente l'école de Glane et à la sortie je rentre en usine où j'exerce le métier de gantier également.
J’entre dans la Résistance assez simplement : à la maison et chez les voisins les tracts appelant à résister circulaient beaucoup. Au début j'étais chargé de les distribuer et de recruter des camarades.
Je rejoins ensuite le maquis dans la forêt de Rochechouart (maquis F.T.P.).Quelques actions sont inoubliables, par exemple le désarmement de la gendarmerie de Chabanais, que voulez-vous il fallait bien prendre les armes ou elles étaient.
Je me souviens également de nombreuses embuscades et sabotages dont un qui me reste gravé à vie : grâce à la complicité des cheminots qui nous prêtaient de l'outillage nous avons dévié les rails de la ligne Roumazière-Limoges, ce qui nous a permis d'expédier le train dans la Vienne.
Toujours sous les ordres du courageux colonel Bernard et du capitaine Marc Debeaulieu, j’ai participé à la Libération de Limoges au sein de la 2405e Compagnie F.T.P.
Je me suis ensuite engagé pour la durée de la guerre, direction le front de Royan, la libération d'Angoulême, Cognac, Saintes.
Devenu lieutenant « Mickey », je suis démobilisé à Thionville fin 1945, avec le grade d'adjudant chef, je reprend donc mes activités professionnelles à St-Junien. Là pas de lieutenant, pas plus d'adjudant-chef, mais ouvrier gantier, simon nom est Marcel Thomas, pour beaucoup c'est toujours Mickey.
Voici très succinctement ma vie de Résistant.
Propos recueillis par Michel Rouzier